L’Aiguille Verte

L’Aiguille Verte, aussi appelée la Verte, est l’un des sommets du Mont-Blanc qui fait rêver les alpinistes.

Les voies pour grimper à l’Aiguille Verte sont multiples, mais aucune n’est simple. Couloir Whymper, Arrête des Grands Montets, Couloir Cordier, Nant Blanc… Avec plus de 10 voies d’ascension, les alpinistes ont le choix. Majestueuse, proéminente, difficile d’accès, l’Aiguille Verte a tout pour attirer les alpinistes chevronnés.

L’Aiguille Verte n’est pas directement visible depuis Chamonix, mais d’un peu plus loin dans la vallée, grâce à sa taille impressionnante de 4 122 mètres d’altitude.

 

Qu’est-ce que l’Aiguille Verte ?

 

L’Aiguille Verte ou la Verte, comme l’appelle les habitants de Chamonix, fait partie des 82 sommets de plus de 4 000 mètres dans les Alpes, c’est l’un des sommets du massif du Mont-Blanc les plus hauts, avec ses 4 122 mètres d’altitudes. Plusieurs spécialistes affirment que l’origine de son nom se trouve dans la racine pré-celtique “ver” ou “var” qui désigne une hauteur. Mais la plupart des gens aiment à dire que son nom provient de la teinte bleu-vert dont se colore la glace au sommet (une grosse calotte glaciaire qui descend versant Argentière), lorsque le soleil l’éclaire sous un certain profil. Cette haute montagne s’articule en trois versants :

  • Le versant sud, où se trouve la voie d’ascension normale, le Couloir Whymper, notamment.
  • Le versant Nant-Blanc, qui domine la vallée de Chamonix.
  • Le versant nord ou versant Argentière, où se trouve le Couloir Couturier, qui se démarque, car c’est un long toboggan de neige et de glace de plus de mille mètres de haut.

 

En contrebas de ces deux derniers versants se situe la station de ski des Grands-Montets.

 

L’ascension de l’Aiguille Verte

 

Véritable rêve et défi des Alpes pour les alpinistes, de nombreuses ascensions ont été effectuées et sont toujours réalisées.

 

Les ascensions historiques de l’Aiguille Verte

La première ascension a eu lieu le 29 juin 1865. Elle a été effectuée par Edward Whymper, Christian Almer et Franz Biner par le couloir Whymper. Ce couloir, qui reste la voie d’accès la plus simple jusqu’au sommet, avait été observée auparavant par Edward Whymper, qui avait pour cela effectuée la première ascension de la pointe Whymper des Grandes Jorasses.

Le 5 juillet de la même année, la deuxième ascension de l’Aiguille Verte, par l’Arête du Moine a été effectuée par Michel Croz, Michel Ambroise Ducroz, George Christopher Hodgkinson, Charles Hudson, Thomas Stuart Kennedy et Peter Perren.

Le 17 septembre de la même année avait lieu la troisième ascension, par l’éperon sud de la Grande Rocheuse cette fois, réalisée par Michel Balmat, Michel Ambroise Ducroz, Robert Fowler.

Le 31 juillet 1875 a lieu l’ascension de la Verte par le Couloir Cordier, par le versant d’Argentière. Henri Cordier, Andreas Maurer, Jakob Anderegg, Thomas Middlemore, Johann Jaun et John Oakley Maund ont fait partie de cette ascension.

Albert F. Mummery et Alexandre Burgener ont effectué la première ascension par le couloir en Y le 30 juillet 1881.

La première ascension hivernale a été effectuée par Gustav Adolf Hasler et Christian Jossi par le Couloir Whymper le 15 mars 1903. 1929 : première ascension par le versant du Nant-Blanc par Camille Devouassoux et Armand Charlet.

Armand Charlet, Marcel Couturier et Jules Simond effectuent l’ascension par le Couloir Couturier le 1er juillet 1932.

Et enfin, la première ascension hivernale du versant Nant-Blanc est réalisée en 1964 par Georges Payot.

 

Les voies d’ascension de l’Aiguille Verte

L’Aiguille Verte étant l’un des sommets majeurs du massif du Mont-Blanc, elle fait toujours partie des rêves d’ascension des alpinistes d’aujourd’hui. Elle comporte une multitude de voies d’ascension, toutes difficiles. La descente est aussi compliquée, mieux vaut la compter comme une deuxième course. Voici les voies d’ascension de l’Aiguille Verte :

  • Voies Normales
    • Couloir Whymper : la voie dite la plus simple. Elle est aussi la voie de descente.
    • Arête du Moine : empruntée comme voie de descente lorsque le Couloir Whymper n’est plus en conditions (fonte des glaces en saison chaude).
  • Couloirs
    • Couloir Whymper : voie normale.
    • Couloir Couturier : long couloir qui donne sur le glacier d’Argentière.
    • Couloir en Y : à gauche ou à droite, le couloir de droite est un objectif pour les skieurs de pente raide.
  • Arêtes
    • Arête du Jardin.
    • Arête des Grands Montets.
    • Arête Sans Nom.
    • Arête du Moine : voie normale de descente alternative.
  • Goulottes
    • Bettembourg – Thivierge : une variante arrivée en haut du Couloir Couturier.
    • Naïa : une magnifique goulotte qui prend tout son sens en hiver.
    • Nant-Blanc : Voie Charlet – Platonov. C’est l’un des itinéraires les plus réputés pour le ski en pente raide.

 

De nombreux couloirs difficiles sont réputés pour le ski de pente raide. L’Arête du Jardin, des Grands Montets et Sans Nom conduisent jusqu’au sommet de l’Aiguille Verte.