Remontées mécaniques : tout savoir sur leur fonctionnement

Pour dévaler les pentes, il faut d’abord atteindre les sommets ! Et pour cela, vous pouvez compter sur les remontées mécaniques. Selon l’altitude, la complexité des pistes et le niveau des skieurs, il existe différents types de remontées motorisées. Dans cet article, découvrons ensemble comment fonctionnent les remontées mécaniques les plus courantes comme le téléski, le télésiège et le téléphérique.

Qu’est-ce qu’une remontée mécanique ?

Incontournables dans l’histoire du ski moderne, les remontées mécaniques sont des dispositifs de transport motorisés, spécialement conçus pour surmonter les inclinaisons d’un terrain ou franchir des obstacles naturels. Elles sont majoritairement installées en extérieur. Ces dispositifs utilisent divers véhicules (cabines, sièges, trains ou perches simplifiées) pour transporter les utilisateurs. La plupart d’entre eux fonctionnent grâce à la traction par câble ou en utilisant une crémaillère. Ils opèrent sur des voies dédiées, que ce soit par le biais de câbles aériens ou de rails.

 

Le tapis roulant se distingue des autres remontées mécaniques puisqu’il s’agit d’un système fixe qui ne dépend ni du mécanisme de traction par câble ni de la crémaillère. Bien que leur principal objectif soit de transporter des personnes comme les skieurs ou les vététistes vers des points élevés, la plupart de ces remontées mécaniques peuvent également être utilisées pour la descente.

 

Les types de remontées mécaniques

 

Les tapis roulants

Principalement situés dans des zones destinées aux novices sur des pentes douces, ces tapis roulants sont idéaux pour les débutants. L’utilisateur se tient debout et se laisse transporter doucement. Le tapis est particulièrement adapté aux premières expériences de glisse, car il s’arrête de lui-même en cas de chute.

 

Les téléskis, ou tire-fesses

Ce dispositif de remontées mécaniques prend la forme d’une perche tirée par un câble. Elle remonte le skieur le long de la piste. Bien que parfois intimidant pour les novices, le téléski est un moyen efficace de remonter rapidement les petites pistes une fois maîtrisé. Petit conseil : restez debout et laissez la perche vous tracter, sans vous asseoir dessus !

 

Les télésièges

Ces sièges sont accrochés à des câbles suspendus. Ils sont maintenant adaptés pour ralentir à l’embarquement et au débarquement et permettre ainsi au skieur de monter et descendre calmement et en toute sécurité. Une astuce pour ces remontées mécaniques : regardez derrière vous pour anticiper l’arrivée du siège et enlevez votre sac à dos avant de monter.

 

Les télécabines

Communément appelées « bulles » ou « œufs », ces cabines protégées offrent un trajet au chaud et à l’abri des éléments, similaire à l’expérience des téléphériques. Ce sont des remontées mécaniques qui permettent d’aller beaucoup plus haut, notamment proches des sommets, afin d’atteindre des pistes rouges ou noires le plus souvent.

 

Les téléphériques

Ces cabines fonctionnent généralement par paires. Elles se déplacent dans les airs sur deux voies distinctes : l’une pour la montée et l’autre pour la descente. Avec une grande capacité d’accueil, elles sont idéales pour gravir rapidement des montagnes ou atteindre des zones difficilement accessibles.

 

Les funiculaires

Les funiculaires ressemblant à des tramways ou des métros. Ils offrent un transport rapide vers le sommet des pistes et peuvent accueillir un grand nombre de passagers à la fois. Vous êtes en plus à l’abri des intempéries puisque la cabine est 100 % fermée !

 

Comment fonctionnent les remontées mécaniques ?

Pour faire fonctionner un télésiège, il faut trois opérateurs : un conducteur principal, une personne aidant à l’embarquement et un surveillant à l’endroit de débarquement. En ce qui concerne le téléski, un opérateur suffit, même si un second peut être nécessaire en période d’affluence. Néanmoins, la vérification des billets devient de plus en plus automatisée.

 

Comment la perche reste-t-elle fixée au câble dans le cas du tire-fesse ? C’est grâce à une technique ancienne (mais toujours performante !) qui allie adhérence et serrage. La perche est en réalité soutenue par le câble en raison de sa propre gravité. Cependant, pour les téléskis rétractables, la perche est fixée de manière permanente, tout comme pour les télésièges.

 

La localisation du moteur sur les remontées mécaniques est quant à elle flexible. Traditionnellement, le moteur se situait à la base de la remontée, et le contrepoids (qui assure la tension du câble) se trouvait en haut. De nos jours, les fabricants ont la liberté d’installer ces éléments comme ils le souhaitent, y compris en les plaçant du même côté. Positionner le moteur en haut est avantageux pour réduire les nuisances sonores au niveau des pistes.

 

Les moteurs fonctionnent ensuite grâce à l’électricité. Cependant, pour les télésièges et les télécabines, un système de secours est indispensable. Il est conçu pour évacuer les skieurs en cas d’incident, et non pour le fonctionnement habituel de la remontée mécanique. Ce système peut être alimenté par une seconde source d’électricité, via un générateur, ou par un moteur diesel.

 

Le fonctionnement du téléphérique

Les remontées mécaniques de type téléphériques adoptent une approche différente. Ils fonctionnent avec deux types de câbles distincts : un ou deux câbles porteurs robustes et stables, et un câble tracteur. Le câble porteur reste fixe et tendu entre les deux stations, soutenant la cabine sans bouger. Le câble tracteur, quant à lui, assure la propulsion de la cabine. Monté sur le chariot de la cabine, il forme une boucle entre les deux stations et déplace simultanément les deux cabines, chacune positionnée de chaque côté de la ligne.

 

Ces systèmes fonctionnent en va-et-vient, avec des cabines faisant des allers-retours entre les stations. Les chariots des téléphériques sont équipés de galets similaires à ceux que l’on trouve sur les pylônes des remontées monocâbles. Certains modèles possèdent deux câbles porteurs espacés pour offrir une meilleure résistance au vent. Le câble tracteur est soutenu par des pièces appelées « cavaliers » qui empêchent sa chute.