Qu’appelle-t-on le ski acrobatique ?

Le ski acrobatique est une pratique du ski qui comprend le saut, les bosses, le skicross, le ski de ballet, le slopestyle et le half-pipe. Ce sport d’hiver, de plus en plus populaire en France, est apparu dans les années 1960. Depuis 1970, il est reconnu par la Fédération internationale de ski et possède ses propres Championnats du monde depuis 1985. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le ski acrobatique, aussi surnommé ski freestyle !

Définition du ski acrobatique

 

Le ski acrobatique est la plus récente des disciplines en ski. C’est l’un des sports d’hiver les plus populaires en France, avec la particularité de regrouper 6 disciplines ! La Fédération Internationale de Ski (FIS) distingue le ski acrobatique en deux catégories : le freestyle ski avec le saut, les bosses et le ski cross, puis le freeski avec le ski slopestyle, le ballet et le halfpipe. Mais en France, nous regroupons toutes ces épreuves sous l’appellation de ski freestyle.

 

Il s’agit d’un ski de compétition qui se distingue des autres par son aspect spectaculaire. Son origine remonte aux épreuves de sauts en ski acrobatique de 1907 : c’est cette année-là que le premier saut périlleux sur skis est exécuté. Dans les années 1950, Stein Erickson popularise ensuite ces mêmes sauts périlleux (avant et arrière) durant des épreuves de ski aux États-Unis.

 

Le ski de bosses est la première discipline à intégrer les Jeux olympiques d’hiver en 1992. Le saut acrobatique suit en 1994, mais il faut attendre 2010 pour voir apparaître le ski cross. Le slopestyle et le half-pipe font leur entrée aux JO en 2014 alors que le Big Air devient une discipline olympique aux JO de Pékin 2022 seulement.

 

Les 6 disciplines du ski acrobatique

 

1. Le saut

 

Dans le ski acrobatique, la discipline du saut consiste à utiliser un tremplin (pente de 67° avec 3 à 4 mètres de hauteur) pour réaliser des figures acrobatiques en l’air avant d’atterrir. Les tremplins utilisés peuvent varier pour permettre d’effectuer des sauts verticaux et périlleux en avant et en arrière, ou encore des rotations aériennes. Durant cette épreuve de ski acrobatique aux Jeux olympiques, les participants doivent réaliser 2 sauts que les juges notent ensuite selon 3 critères :

  • l’impulsion du saut pour donner la hauteur et la longueur (amplitude) ;
  • la difficulté technique des figures réalisées et leur réalisation ;
  • la réception du saut.

 

Les points obtenus sont ensuite multipliés par un coefficient qui dépend de la difficulté du saut prévu, sur le même principe que les barèmes utilisés en gymnastique.

 

2. Les bosses

 

Durant les bosses, les skieurs dévalent un parcours plein de bosses, le tout avec l’objectif de réaliser 2 figures aériennes durant la descente en utilisant 2 tremplins placés aux 1/3 et 2/3 de la piste. À savoir que le même saut ne peut pas être répété deux fois ! Il est obligatoire de présenter deux sauts différents (sauf si on fait au moins une demi-rotation de plus sur la même figure).

 

Il est très important de progresser correctement sur cette piste bosselée et pentue de 250 mètres pour marquer des points. De plus, les juges vont noter la technique de virage, le style des sauts et la vitesse de descente. En compétition, il faut passer les manches de qualification pour espérer faire partie des 6 meilleurs et accéder à la finale pour potentiellement décrocher une médaille.

 

3. Le skicross

 

Dans le ski acrobatique, le skicross est une discipline directement inspirée du motocross. La course se déroule par série de 4 skieurs qui s’élancent simultanément sur un parcours bosselé et très incliné (33 % d’inclinaison). Ce dernier implique des virages et des tremplins sur un total d’environ 600 mètres. Chaque compétiteur possède un dossard de couleur différente. La descente comprend des obstacles et éléments naturels ou artificiels comme des virages négatifs, des bosses, des courbes relevées ou encore des tremplins.

 

Cette discipline olympique depuis 2010 n’est pas une discipline artistique, contrairement au ski freestyle en général. C’est ici une descente chronométrée, qui est simplement agrémentée de modules et de sauts. Toutefois, il n’y a aucun jugement ou note à la fin : on se base uniquement sur le temps à l’arrivée. Ici, dans le cadre d’une coupe du monde ou des JO, la compétition est en 2 étapes : les qualifications, puis les phases finales avec les 32 meilleurs temps.

 

4. Le slopestyle

 

Le slopestyle est une discipline du ski acrobatique très récente puisqu’elle a fait son apparition aux JO de Sotchi en 2014. Il faut ici effectuer des figures et des acrobaties durant des descentes sur des parcours comprenant des obstacles comme des rampes, des tremplins, des sauts, des bosses, etc. En slopestyle, les compétiteurs utilisent des skis à double spatule pour retomber sur la pente en marche avant ou arrière.

 

Il faut donc faire preuve de créativité et d‘instinct ! Les figures réalisées sont notées par des juges en se basant sur le style, la qualité, la difficulté et la variété. Deux manches de qualification permettent de sélectionner les finalistes, qui s’affrontent ensuite sur 3 manches. C’est le meilleur score qui gagne.

 

5. Le half-pipe

 

Le half-pipe en ski acrobatique est pratiqué sur une piste ayant un profil transversal et en forme de demi-cylindre constitué de deux longs murs de neige arrondis : c’est la raison pour laquelle on l’appelle aussi demi-lune. Apparue aux jeux Olympiques en 2014 à Sotchi, cette épreuve consiste à prendre de l’élan pour réaliser une série de sauts et de figures dans une structure neigeuse. Généralement, un half-pipe classique fait environ 5 mètres de haut, mais les « SuperPipes » peuvent aller jusqu’à 7 mètres.

 

6. Le ballet

 

Enfin, le ballet s’inspire directement du patinage artistique. Ce sous-sport du ski acrobatique se compose de figures acrobatiques et de sauts réalisés pendant 2 minutes 30. Les compétiteurs respectent alors un enchaînement chorégraphique qu’il réalise sur un thème musical, le tout sur une piste de ski de 210 mètres de long avec une faible pente. Des bâtons très hauts permettent au skieur de réaliser des figures en les prenant pour appui. Un jury note ensuite les skieurs en fonction de leur style, de leur originalité, des difficultés techniques, mais aussi de l’harmonie des figures par rapport à la musique. Ce n’est pas une discipline olympique, mais elle est présente dans des championnats du monde.